Africa Great Lakes Democracy Watch



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Friday, August 6, 2010

La Communauté internationale est en train d’échouer complètement le test de la démocratie au Rwanda (06.08.10)

Après avoir raté les trois tournants majeurs : prévention et arrestation du génocide en 1994, protection des réfugiés contre des crimes contre l’humanité en République démocratique du Congo en 1996-1997, jugement des criminels présumés coupables de génocide et crimes contre l’humanité commis par les deux parties impliqués dans le drame rwandais, la Communauté internationale semble en passe, à la veille des élections présidentielles du 9 août 2010, de manquer également le cap décisif de la démocratie au Rwanda.
La timidité étonnante de la Communauté internationale à accompagner tous les acteurs du processus politique en cours ainsi que son manque de positionnement clair et public vis-à-vis de la fermeture de l’espace politique et du harcèlement de l’opposition par le régime au pouvoir tendent à affirmer en effet que la Communauté internationale a emprunté inexorablement le même chemin de l’abandon du peuple rwandais. Qu’une telle option puisse avoir été prise par des gouvernements et des organisations internationales, lesquels les Forces démocratiques unifiées – FDU INKINGI pensent partager la même communauté des valeurs démocratiques et des libertés publiques, cela renforce notre incompréhension et notre constat.
A ce jour, aucun parti d’opposition n’a été admis à participer aux élections présidentielles. Le parti FDU INKINGI n’est toujours pas autorisé à réunir son premier congrès constitutif et n’est donc pas formellement agréé. La présidente des FDU INKINGI, Madame Victoire INGABIRE UMUHOZA, est toujours assignée à résidence, sans liberté de mouvement, accusé de crimes imaginaires. Un membre du parti, Madame Béatrice UWIMANA est portée disparue depuis le 24 juin 2010. Quatre membres dirigeants de son équipe ont été emprisonnés sous l’accusation de participation à des manifestations pacifiques réclamant l’ouverture démocratique. Trois d’entre eux sont toujours sous contrôle judiciaire tandis que M. Martin NTAVUKA  a été transféré à la prison centrale pour possession de T-shirts sur lesquels étaient inscrits « Nous voulons la démocratie et une justice équitable ». Ce fait constituant, aux yeux de la justice rwandaise, une infraction d’atteinte à la sécurité de l’Etat !
 
Le parti démocratique des verts du Rwanda n’a pas été enregistré non plus. Il vient d’être décapité par l’assassinat politique le 13 juillet 2010 de son premier vice-président M. André KAGWA RWISEREKA. Aucune enquête indépendante n’a été diligentée et le seul suspect annoncé dans la précipitation M. Thomas NTIVUGURUZWA a été libéré le 21 juillet. Maître Bernard NTAGANDA, président du parti social IMBERAKURI, est sous les verrous tandis que son parti vit des divisions et des déchirements entretenus par le régime en place. M. Deo MUSHAYIDI, président du Pacte de défense du peuple - PDP, continue de croupir en prison. Nous sommes en droit de nous poser la question de savoir si la justice ne se serait pas liguée avec le pouvoir pour liquider l’opposition politique ? Pendant ce temps les divisions au sein de l’armée se sont amplifiées, conduisant à l’arrestation et à l’exil d’officiers supérieurs et généraux. Le général KAYUMBA NYAMWASA vient d’échapper le 19 juin 2010 à une attentive d’assassinat en Afrique du sud.
Avec l’assassinat en date du 24 juin 2010 de M. Jean-Léonard RUGAMBAGE du journal UMUVUGIZI, la liberté et l’indépendance de la presse privée sont devenues un vague souvenir au Rwanda, laissant la place à la seule presse partisane. L’accès aux medias publics est systématiquement bloqué aux partis d’opposition. L’administration publique et le système judiciaire sont utilisés pour empêcher l’opposition d’exercer ses droits politiques, l’entraînant dans des tracasseries administratives abusives et dans des procès judiciaires interminables et coûteux. Ces deux institutions sont devenues des instruments majeurs de l’oppression politique.
Les élections se déroulant dans un climat aussi délétère, d’exclusion politique et de liquidation programmée de la démocratie par le régime actuel, les FDU INKINGI et les partis d’opposition interprètent le silence aphone de la communauté internationale comme un soutien politique tacite accordé à la dictature rwandaise. Ils considèrent le financement des élections et l’appui administratif à la commission électorale monopolisée par le parti au pouvoir et ses satellites comme une caution politique inacceptable.

Les FDU INKINGI rendent attentives la communauté internationale contre des risques évidents de déraillement du processus politique et de la paix civile. La fermeture de l’espace politique signifierait pour la plupart des acteurs rwandais l’impossibilité d’opérer un changement politique en profondeur par des voies démocratiques. Quand en outre ce verrouillage se déroule dans une situation d’extrême pauvreté du monde rural et périurbain ainsi que de ressenti d’injustice par une grande partie de la population et qu’il se passe dans un climat d’exacerbation des divisions internes au sein du pouvoir, en particulier au sein des forces de sécurité sur lesquelles le régime a construit son pouvoir, les risques d’éclatement du fragile tissu social et d’instabilité politique recèlent un très fort taux de survenance. D’où la nécessité d’une pression politique extérieure forte pour appuyer les efforts internes de revendication démocratique.

En vue de donner une ultime chance au processus démocratique et de prévenir la violence, voire la somalisation fort probable du Rwanda, les FDU INKINGI demandent à la communauté internationale, en particulier les Etats-Unis d’Amérique, la Grande Bretagne, les Pays Bas, l’Afrique du sud, la Tanzanie, l’Allemagne, la Belgique, l’Ouganda, la Suède, l’Espagne, le Canada, la France, les Nations unies, l’Union Africaine, L’Union Européenne, l’East African Community et le Commonwealth de faire toute la pression politique sur le gouvernement rwandais afin de :
  1. de reporter les élections présidentielles prévues ce 9 août 2010 afin que les partis politiques de l’opposition qui le désirent puissent participer à armes égales à cette compétition politique,
  2. d’octroyer la liberté de mouvement sans condition et sans délai à Madame Victoire INGABIRE UMUHOZA, présidente des FDU INKINGI ainsi qu’à tous les opposants politiques en prison ou en liberté surveillée,
  3. de reconnaître la légalité des FDU INKINGI ainsi que des autres partis politiques de l’opposition,
  4. de publier les premiers résultats de l’enquête sur l’assassinat de M. André KAGWA RWISEREKA, vice-président du parti démocratique des verts du Rwanda.
 
En cas de refus par le gouvernement rwandais de satisfaire à ces requêtes minimales, les FDU INKINGI demandent à la communauté internationale de ne pas reconnaître les résultats qui seront issus du scrutin.
Vous  aurez ainsi aidé, dans ces temps de tous les dangers, à convaincre d’autres acteurs rwandais qu’il est possible, par des voies démocratiques, d’opérer des réformes politiques et institutionnelles en profondeur et pour le bien-être de tous les rwandais. 
Fait à Kigali, le 5 août 2010
M. Sylvain SIBOMANA
FDU INKINGI, Secrétaire général
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1 comment:

Anonymous said...

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